je n avais pas dit que...

Une étude de l’institut Harris Interactive, révèle que quatre millions de Français se disent victimes d’inceste, un phénomène dont les victimes parlent plus facilement ces dernières années à en croire Isabelle Aubry, présidente fondatrice de l’Association internationale des victimes de l’inceste (AIVI).

"En 2009, il y avait deux millions de victimes d'inceste selon notre sondage Ipsos. En 2015, selon notre enquête Harris Interactive menée sur Internet, quatre millions de Français disent avoir été victimes d'inceste", explique-t-elle au Figaro.

Les femmes en parlent plus facilement

Quatre millions de personnes, ce qui représente 6% de la population totale. Dans les chiffres, ce sont les femmes qui sont les plus touchées, avec 9%.

Mais la présidente de l’AIVI en fait une autre interprétation : "C'est beaucoup plus difficile pour les hommes d'en parler. Mais nous estimons qu'en réalité il y a quasiment autant de victimes hommes que femmes", explique Isabelle Aubry.

Les victimes d’inceste subissent des conséquences sur leur santé, leurs études ou encore leur travail. Une sur deux tente de se suicider au moins une fois dans sa vie, assure Isabelle Aubry. C'est notamment le cas d'Amélie, qui  a subi des agressions sexuelles régulières de la part de son frère durant son enfance : " On vit dans l'angoisse, ca se passe en dehors du contexte parental, quand les portes sont fermées, on n'arrive pas à en parler", explique-t-elle.

Inscrit au code pénal

L’inceste devrait faire son entrée dans le code pénal. Elle fait partie d’une proposition de loi sur la protection de l’enfance. Le texte, qui n’a pas encore été définitivement adopté, a été validé par l’Assemblée nationale, qui a le dernier mot.

Un spot télévisé sera diffusé dans les prochains jours pour détecter les signes que peut donner un enfant à l'angoisse de l'arrivée d'un membre de sa famille qui l'agresse.